Les propagandistes d’une sexualisation précoce agissent sans aucune base scientifique, affirme le professeur Dr. Jakob Pastötter. Ce sexologue renommé critique l’argument selon lequel les enfants seraient des «êtres sexuels dès la naissance». Un tel concept ouvre toute grande la porte aux abus contre les enfants.

Les déclarations ci-dessous reposent sur une interview du 29 août 2024 dans l’émission «Polit-Talk» sur la chaîne web «HOCH2» (voir également le code QR ci-dessous).

Dr. Philipp Gut: Monsieur le prof. Pastötter, la sexualisation précoce est un sujet très débattu. L’Organisation mondiale de la santé (OMS) a statué que l’être humain est un «être sexuel» dès la naissance! Ce credo est largement accepté, et les organisations de lobbying l’introduisent dans les écoles, même dans les établissements préscolaires. Le centre spécialisé Adebar aux Grisons propose notamment des cours d’éducation sexuelle aux écoles maternelles en affirmant que tout cela est inoffensif. En tant que sexologue, quel est votre avis à ce sujet?

Prof. Dr. Jakob Pastötter: Il est bien sûr positif de n’avoir pas que de vagues idées dans la tête en matière de sexualité. Mais pratiquement tout ce qui concerne la pédagogie sexuelle aujourd’hui est tellement dépourvu de base scientifique que c’en est devenu répugnant. Le caractère scientifique est affirmé haut et fort, mais n’est absolument pas attesté dans la réalité. Il n’existe quasiment aucune affirmation avancée par l’OMS, par International Planned Parenthood Federation, par la fondation Santé Sexuelle Suisse, par Pro Familia en Allemagne ou par les pédagogues sexuels qui ait la moindre légitimité scientifique. Aucune trace. Le discours qu’on nous assène commence par les «droits sexuels humains». C’était là une astuce de marketing de la fin des années 90, quand la soi-disant World Association of Sexology, aujourd’hui rebaptisée World Association of Sexual Health, parce que cela sonne tellement plus sérieux, s’est mis à réfléchir et, avec un bon verre de vin pour accompagnement, a sorti de son chapeau de magicien le concept de «droits sexuels humains» – assorti d’affirmations qui n’ont strictement rien de scientifique.

Dr. Philipp Gut: Les pédagogues sexuels réclament publiquement des «espaces privatifs de masturbation dans les crèches», ou alors ils enseignent déjà aux enfants en age préscolaire qu’on peut changer de sexe comme de chemise. Qu’en pensez-vous, et quel est l’effet sur les enfants?

Prof. Dr. Jakob Pastötter: Tout d’abord, il faut dire que c’est là un modèle d’affaires génial: on dit aux gens que ce que l’on fait soi-même est merveilleux, et le mieux serait qu’ils financent ces choses eux-mêmes s’ils ont à cœur le bonheur et le bien-être des enfants. On explique ces ingérences en affirmant que l’éducation sexuelle précoce prévient les abus. C’est complètement faux! Il n’existe aucune étude scientifique corroborant de tels liens. Bien au contraire: en tant que personne conseillant des victimes d’abus, et sachant comment une certaine forme de sexualité est encouragée et approuvée, je dois dire que ce qui est mis en avant ici n’est rien d’autre que du «grooming».

Dr. Philipp Gut: C’est-à-dire?

Prof. Dr. Jakob Pastötter: Le grooming consiste à gagner la confiance des enfants en leur disant ce qu’il faut faire, notamment avec leurs parties génitales. On leur dit: «C’est une bonne chose, c’est très bien.» Et pour finir, on leur dit: «Attends, je vais t’aider.» Je n’invente rien. Il s’agit de faire en sorte que les parents et les éducateurs aident physiquement même les tout-petits à découvrir leur sexualité, bien que la sexualité chez les enfants soit tout sauf solidement établie. Autrement dit, pour ces gens, la sexualité est principalement un moyen d’autosatisfaction pour lequel ils veulent recruter d’autres personnes. Je relève que les pédagogues sexuels ne proposent absolument aucune psychologie du développement. Ils n’ont aucune idée de ce qui intervient dans le développement des enfants.

Le prof. Dr. Jakob Pastötter est président de la Société allemande de recherche scientifique et sociale en matière de sexualité. Ses déclarations sont tirées d’une interview donnée le 29 août 2024 au Dr. Philipp Gut dans l’émission «Polit-Talk» sur «HOCH2». Cette chaîne web diffuse régulièrement des émissions critiquant les excès de la sexualisation précoce et la folie de l’idéologie du genre. L’entretien complet avec le prof. Dr. Pastötter est accessible au moyen du code QR ou du lien suivant.

Prof. Dr. Jakob Pastötter: «L’éducation sexuelle précoce ne prévient pas les abus – bien au contraire».

Code QR pour accès direct à la minute 31:06: grooming et sexualisation précoce sans base scientifique.

L’interview complète: https://youtu.be/UjunyM3QzwM

Les lobbyistes LGBTQ+ veulent maintenant enseigner l’éducation sexuelle aux enfants – Non merci!

Andrea Geissbühler
ancienne conseillère nationale Bäriswil (BE)

C’est une véritable vague d’interventions que les milieux du lobby LGBTQ+ ont déversée dans pas moins de neuf Parlements cantonaux il y a à peine quelques semaines. Elles font suite au cas d’un enseignant de Pfäffikon (ZH) qui a été prétendument licencié en raison de son homosexualité. Le problème était bien plutôt une éducation sexuelle non adaptée à l’âge, comme l’ont rapporté les médias.

En tant que présidente de l’Association Initiative de protection, je m’engage pour que les normes de l’OMS et leur «éducation sexuelle intégrale» ne deviennent pas obligatoires pour la Suisse. Nous prendrons aussi fortement position pour que l’éducation sexuelle, dispensée dans le cadre de l’instruction scolaire, de manière adaptée à l’âge et basée sur des faits scientifiques, reste l’affaire des cantons.

L’affaire de Pfäffikon a suscité les critiques des parents parce que, dans son cours d’éducation sexuelle, un enseignant se disant ouvertement homosexuel a incité les élèves à se masturber chez eux. Les parents ont été scandalisés et l’enseignant a été licencié. Les médias ont réagi par un tollé sans pareil dans une Suisse généralement si pacifique.

Mais cela ne suffisait pas: réagissant au licenciement de l’enseignant, les organisations de lobbyisme LGBTQ+ Pink Cross, Lesbiennes Suisse et le réseau Transgender Network Switzerland, alliés aux parlementaires gauchesverts, ont déposé des interventions dans neuf cantons afin de porter l’attention sur la prétendue «discrimination anti-queer dans les milieux scolaires».

Mentionnons ici quelques extraits de l’intervention déposée au Grand-Conseil de Zurich par des élues du PS, de la Liste alternative et des Verts concernant «l’éducation sexuelle et la protection contre la discrimination»: «Comment s’assurer que tous les élèves obtiennent une éducation sexuelle actuelle, intégrale et professionnelle – malgré les tentatives de pression des milieux fondamentalistes?» Et encore: «Quelle organisation professionnelle dans le domaine de l’éducation sexuelle le canton soutient-il aujourd’hui financièrement, c’est-à-dire avec la-quelle il existe une collaboration?»

Selon les associations faîtières LGBTQ+, il faut «professionnaliser l’éducation sexuelle» et octroyer «des moyens financiers suffisants aux organisations spécialisées concernées». Quant à savoir quelles sont ces «organisations spécialisées» qui doivent pouvoir prendre pied dans nos salles de classe, en tout étant à la charge du contribuable, les médias l’ont clairement laissé entendre: ABQ, COMOUT et queer ah&oh – toutes des organisations du monde LGBTQ+.

Ces interventions, toutes du même acabit, ont donc un but précis: faire entrer l’éducation sexuelle selon les normes OMS, avec leur «éducation sexuelle intégrale», par la petite porte dans les salles de classe suisses tout en alimentant le lobby LGBTQ+ avec l’argent du contribuable. La position de l’Association Initiative de protection à cet égard est claire: c’est non merci! Nous nous engageons au contraire pour une éducation sexuelle adaptée à l’âge et basée sur les réalités biologiques.

Enfin, nous sommes impatients de connaître la réponse des gouvernements cantonaux concernés. Nous rapporterons ici les nouvelles à ce sujet, à savoir si les membres de l’exécutif des cantons d’Argovie, Bâle-Campagne, Bâle-Ville, Berne, Grisons, Lucerne, Soleure, Schwyz et, comme mentionné, Zurich, décident d’ouvrir ou non les salles de classe aux organisations de lobbyisme LGBTQ+, en dépit du fait que les enseignants et enseignantes sont bien mieux placés comme référents pour les élèves et les parents en ce qui concerne l’enseignement de l’éducation sexuelle.

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Andrea Geissbühler
anc. conseillère nationale, Bäriswil (BE)

Adebar, le service spécialisé pour la santé sexuelle et le planning familial des Grisons, reproche à l’As-sociation Initiative de protection, dans un courrier, d’avoir publié des «déclarations fallacieuses», et elle la menace d’une action en justice. L’objet du contentieux est une lettre de mise en garde adressée par l’Association Initiative de protection aux nom-breux pères et mères du canton des Grisons. L’Asso-ciation montre ci-dessous pourquoi les fondements de l’éducation sexuelle promue par Adebar devraient préoccuper profondément les parents et les respon-sables des établissements éducatifs.

L’Association Initiative de protection met en garde depuis des années contre une «éducation sexuelle» intrusive, servant les intérêts des milieux pédophiles, enseignée dans les crèches, les écoles enfantines et les écoles. Même si l’éducation sexuelle se présente sous l’apparence de la «prévention», elle peut ca-cher une idéologie sexuelle intrusive. De très nombreux pa-rents et responsables éducatifs semblent toujours ne pas comprendre que de nombreux services cantonaux s’appuient sur des fondements pseudoscientifiques dans leur travail.

Les écoles enfantines doivent rester libres de toute idéologie!
Un bref aperçu du site Internet d’Adebar doit déclencher tous les signaux d’alerte chez les professionnels de la pro-tection de l’enfance. Adebar représente des concepts haute-ment controversés et dommageables pour les enfants, promus par les lobbys d’une certaine idéologie sexuelle, concepts qui font fi de toute réalité scientifique. Citons à cet égard les «Normes d’éducation sexuelle en Europe» de l’OMS, les «droits sexuels» avancés par le plus grand promoteur de l’avortement du monde qu’est l’IPPF, l’«éducation sexuelle» façon prof. Uwe Sielert, et les thèmes d’enseignement de «Santé Sexuelle Suisse», soutenus par les deniers publics (voir encadré ci-contre).

L’Association Initiative de protection ne se laisse pas im-pressionner par les menaces d’Adebar. Les parents doivent être informés, afin qu’ils soient vigilants quand on annonce un «cours d’éducation», surtout s’il est destiné aux enfants des écoles enfantines, p. ex. dans les Grisons! La véritable prévention des abus dès l’âge de l’école enfantine est l’af-faire de la police locale. Ces agents sont des personnes res-pectées, ils ont accès aux informations internes de la police concernant les abus. La prévention des abus n’est du ressort d’aucun lobby de l’éducation sexuelle!

Les thèmes du combat idéologique pour la sexualisation précoce sont totalement dépourvus de base scientifique: les enfants seraient des «êtres sexuels», ils auraient des «droits sexuels», il faut encourager leur «santé sexuelle» et garantir la «diversité sexuelle», but atteint uniquement par une «éducation sexuelle intégrale dès la naissance»!

Les fondements non scientifiqueset hautement douteux d’Adebar

Normes pour l’éducation sexuelle en Europe (OMS):
les enfants entre 0 et 4 ans doivent être informés concer-nant: «la jouissance et le plaisir de toucher son propre corps, la masturbation à un âge précoce». Les crèches et les écoles enfantines sont donc concernées. Il faut que les enfants «apprennent» quasiment la sexualité en la pratiquant, tout comme avec les couleurs en peinture.

«Droits sexuels» (IPPF):
Les enfants doivent, dès la naissance, avoir le droit «de développer et de connaître» la sexualité. Découvrir le plaisir sexuel est un droit humain pour toute personne.

«Éducation sexuelle» (prof. Uwe Sielert):
Il faut permettre déjà aux nourrissons de faire des expériences sexuelles. Les enfants doivent pouvoir accomplir des pra-tiques sexuelles sur eux-mêmes et sur les autres. La sexualité doit quasiment être «apprise» en la pratiquant. Voir édition SIA n° 38

Santé Sexuelle Suisse (SSCH):
Cette organisation affiliée à l’IPPF est une propagan-diste de la sexualisation précoce en Suisse qui sert les intérêts des milieux pédophiles (prof. Maurice Berger, pédopsychiatre, Lyon). SSCH s’est attiré des critiques dans la presse en raison de sa campagne de masturbation et pour avoir promu la pratique du plaisir pour les enfants dès l’âge de l’école enfantine.

La concurrente britannique de Nemo, Bambie Thug, se dit également «non binaire» et «sorcière queer». Son but est de convertir l’humanité à la sorcellerie

Le chanteur suisse Nemo, connu auparavant des initiés uniquement, a remporté le concours de chant de l’Eurovision. Il s’était présenté comme un être «non binaire». Une participante irlandaise, également «non binaire», se qualifiant de «sorcière», a place une couronne d’épines sur la tête de Nemo. Et une femme pasteur célébrait tout cela à la television suisse. D’autres questions?

L’histoire rapportée ici commence avec un jeune homme ordinaire de Bienne qui fait des spectacles sur de petites scènes de Suisse et qui n’est connu que des initiés. Six mois plus tard, il est connu dans toute l’Europe et remporte le très traditionnel Eurovision Song Contest (ESC). Lui, c’est Nemo Mettler. Que s’est-il passé dans l’intervalle?

En novembre dernier, Nemo (terme latin signifiant: personne) découvre soudain qu’il est «non binaire». Il bâtit toute sa campagne ESC sur cette idée. Sa sœur crée pour lui un costume et conçoit son spectacle à Malmö au moyen de ses propres vidéos. Nemo utilise ses productions et son succès pour promouvoir un message politique: il se considère comme promoteur des «non binaires», défenseur d’un «troisième sexe», voire d’innombrables sexes. Sa mère, Nadja Schnetzler, est cofondatrice du média en ligne de gauche Republik.

Ce coup de force a fonctionné: en Suisse notamment, il est question tout à fait sérieusement d’introduire un troisième sexe comme catégorie officielle de portée juridique et politique, reconnue par l’État. À la mi-juin, Nemo avait déjà contacté Beat Jans (PS), le conseiller fédéral compétent. Le public est ravi.

Une pasteure de télévision célèbre le sabbat des sorcières

Mais la campagne victorieuse des «non binaires» n’est pas tout. Les spectateurs de la finale ESC ont été témoin qu’une compétitrice irlandaise, Bambie Thug, a placé une couronne d’épines sur la tête du vainqueur. Les chrétiens savent à quoi ce geste provocateur fait allusion: c’est le Christ véritable, qui porte la couronne d’épines. Comme si ce blasphème ne suffisait pas, Bambie Thug, qui se dit aussi non-binaire, a utilisé des symboles sataniques. Elle dit être une sorcière et affirme que son but est de convertir les individus à la sorcellerie, l’intention étant de se «débarrasser» des religions monothéistes.

Cette sorcière a aussi fomenté des troubles, tout comme Nemo, contre la chanteuse d’Israël à l’ESC. Ils ont reçu le soutien d’une certaine Greta Thunberg, l’icône mondiale de la lutte pour le climat qui a été arrêtée pour avoir manifesté contre Israël devant les portes du temple de l’ESC.

Ce répugnant spectacle a bien entendu été encensé par les médias mainstream, mais il a aussi trouvé un écho positif dans certains milieux ecclésiastiques. Cornelia Camichel Bromeis, pasteure de l’Église Saint-Pierre à Zurich, a rendu compte des événements de Stockholm dans la version rhétoromanche de l’émission «Wort zum Sonntag» à sa manière: le «code» que cette personne non binaire a percé reflète une idée théiste universelle, a-t-elle professé. Il s’agirait d’«images religieuses», et la couronne d’épines rappellerait le Vendredi-Saint et Pâques.

On n’en croit pas ses yeux: est-ce encore de la naïveté ou cela relève-t-il déjà vu le discours orwellien qui déforme toute notion et tout concept en son contraire?

Il n’existe que deux sexes!

La vérité et la raison ont décidément passé à la trappe. Certes, il est tout à fait possible de défendre l’idée que chacun peut s’habiller et se sentir comme il veut, mais cela n’efface pas la réalité. Et depuis la nuit des temps, la réalité est la suivante: l’être humain existe en deux sexes différents, l’homme et la femme. Le prof. Axel Meyer, biologiste bien connu, de l’Université de Constance, affirme dans une interview que Nemo n’est pas «ni homme ni femme». En tant que spécialiste de l’évolution, il affirme qu’il n’existe pas plus de deux sexes. Le sexe n’est pas non plus un ensemble
de variantes. La confusion délibérée entre les notions de «sexe» et de «genre» est la base de cette idéologie sans fondement scientifique qui trouve même un certain echo dans la jurisprudence.

En Allemagne, au «Berliner Register», office d’enregistrement anti-discrimination, la phrase «il n’existe que deux sexes» est déjà considérée comme d’extrême droite. Il existe désormais de nombreux offices de ce type – finances par le contribuable – en Allemagne. «La police d’état de la pensée est renforcée par la culture étatique de la délation».

Appel aux parents et aux responsables du système éducatif

Il est grand temps que ces dérives, issues de ce siècle avec leur esprit confus, qui nient les faits biologiques et basent leurs idées sur des mensonges et des déclarations de toute évidence frauduleuses, soient résolument contrecarrées. Parents, enseignants, mais aussi politiciens et responsables du système éducatif sont appelés à rejeter ce délire et à veiller à ce que nos enfants ne soient plus endoctrinés et intoxiqués par des idéologies nocives. Toute autre approche est irresponsable, pour ne pas dire perverse.

Exemplaire: le gouvernement britannique

Le gouvernement britannique a fini par y voir clair et a décidé d’agir. Il entend bannir des écoles cette théorie du genre sans base scientifique qui confond sexe biologique et sexe «social» et qui fait fi des réalités scientifiques. Autre point à souligner: il n’existe pas tout un «kaléidoscope de genres». Le premier ministre Rishi Sunak se dit «troublé» de savoir que des élèves sont exposés à des matières d’enseignement aussi destructrices. La Grande-Bretagne entend désormais mieux protéger les adolescents, notamment par rapport aux changements de sexe. Le Service national de santé deliver aujourd’hui des bloqueurs de puberté uniquement dans le cadre de recherches médicales. La Suisse ferait bien de suivre cet exemple sans tarder.

Le prof. Dr. David Engels, historien et auteur belge, lutte contre la perte de la liberté et de la démocratie.Dans ses ouvrages, il met en garde contre la domination totalitaire par une élite mondialiste dont le pouvoir ne s’appuie ni sur Dieu ni sur le peuple. Les parents sont dépossédés de leur autorité par l’imposition de l’idéologie du genre et de la sexualisation précoce dans les crèches, les écoles enfantines et les écoles. Dans l’interview qui suit, le prof. Dr. Engels évoque les moyens de résistance possibles.

INITIATIVE DE PROTECTION – ACTUALITÉ: Suite à l’Assemblée générale 2024 de l’Association Initiative de protection, vous avez donné un exposé intitulé «La grande confusion. Anatomie de la déconstruction de l’Occident. Il faut se réveiller». Qu’entendez-vous par là?

Prof. Dr. David Engels: J’ai essayé de clarifier deux aspects. D’une part, il devient très clair que la présente crise de l’Europe est notamment une crise identitaire qui est due au fait que l’ensemble des valeurs traditionnelles et des communautés de solidarité classiques ont été systématiquement «déconstruites» au nom d’un concept erroné d’individualisme. Ce processus, entamé de nombreuses générations avant nous, n’est pas nouveau. Il n’est pas non plus unique à l’Occident, puisqu’il a caractérisé toutes les autres civilisations humaines dans leur phase finale. D’autre part, il devient évident qu’un véritable rétablissement ne peut s’opérer que par un retour délibéré aux traditions, principalement à la transcendance, comme je l’ai décrit dans mon nouveau livre récemment paru «Défendre l’Europe civilisationnelle». Attendre un changement venant de nos dirigeants est complètement illusoire – nous devons commencer par nous-mêmes, dans la famille, dans notre cercle d’amis, et bien sûr dans le système éducatif. D’ailleurs, ce changement de cap doit inclure non seulement des initiatives personnelles positives, mais aussi desmouvements de protestation alors que nos enfants sont déjà endoctrinés dès leur plus jeune âge.

IPA: Pourquoi les protestations des parents n’arrivent-elles que difficilement à la connaissance du public?

Prof. Dr. David Engels: Parce qu’elles s’inscrivent en faux contre le discours actuel. Il existe des parents qui s’opposent à ce qu’on inculque à leurs enfants dès leur plus jeune âge: la haine de leur propre sexe, de leur patrie, de leur religion, de leur classe sociale ou de leur culture. Mais ces actions ne parviennent aux médias que si on peut leur coller l’étiquette d’«extrémiste de droite». Si ce n’est pas possible, on préférera taire ces incidents afin de ne pas donner de mauvaises idées à d’autres parents. Les parents d’origine non européenne (notamment musulmans) en particulier regardent ces matières scolaires actuelles d’un très mauvais œil et participent à cette résistance.

IPA: Quel appel adressez-vous aux pères et aux mères pour qu’ils sachent comment protéger leurs enfants?

Prof. Dr. David Engels: Bien entendu, je n’ai pas de réponse miracle concernant ces problèmes, car les médias et ce qu’il est convenu d’appeler les «sociétés civiles», semblent avoir adopté la mauvaise approche. Notre réponse à ces questions doit donc être multiple: protestations contre l’endoctrinement idéologique des enfants, solidarité entre parents, médiatisation des événements, au moins avec l’impact limité qu’offrent les médias alternatifs, si necessaire transfert de l’élève dans une autre école, éventuellement et si autorisée par la loi, pratiquer la scolarisation à domicile, et bien sûr l’essentiel: dans les familles, être un modèle exemplaire et créer un cadre qui, certes, ne rendra pas les enfants complètement immunisés, mais moins attaquable par la propagande. À cela s’ajoute une surveillance stricte de l’utilisation des reseaux sociaux et de la consommation de contenus sur Internet; bien entendu, il ne faut pas agir de manière uniquement restrictive. Il s’agit surtout de promouvoir des contenus positifs. Au lieu de se contenter d’interdire, il faut proposer soi-même aux enfants des livres, des films, des activités sociales, du sport, des événements culturels et une éducation religieuse. Il est indispensable de mettre en place un bon réseau de relations avec d’autres parents et institutions, afin que les enfants soient moins sensibles à la pression sociale venant des écoles et des réseaux sociaux, car ils auront ainsi construit leur propre environnement social.

S’engager pour la famille naturelle au-delà de sa propre vie

L’Association Initiative de protection s’engage depuis des années pour assurer l’intégrité des enfants et des adolescents. Les activités de l’Association ont pour but de contrecarrer les efforts de sexualisation précoce déployés par des acteurs mondiaux dans les écoles enfantines et les écoles, et de renforcer les structures familiales naturelles (père, mère, fils et filles). Vous êtes cordialement invité(e) à continuer de soutenir et consolider l’œuvre de valeur de l’Association Initiative de protection au-delà de votre propre vie en décidant d’un legs ou d’un héritage dans votre testament. Un très cordial merci!!

Les réseaux sociaux sont explorés par des jeunes qui non seulement tombent sur des contenus douteux, mais qui rencontrent aussi des adultes inconnus. Deux cas tragiques de telles situations révèlent les dangers de l’univers des médias sociaux.

Descente dans l’abîme avec Tiktok: une mère met en garde!
Rantigny, France: Shanon, âgée de 13 ans, avait convenu d’un rendez-vous avec un jeune homme rencontré sur Tiktok et qui avait caché son vrai âge. L’auteur présumé des faits, âgé de 19 ans, a attiré la jeune fille dans un appartement, l’a violée et l’a grièvement blessée. Shanon a dû être placé dans un coma artificiel. Elle est décédée trois semaines plus tard à l’hôpital. Son enterrement a eu lieu le 9 avril 2024 en présence de plus de 400 personnes.

Au vu des blessures subies, l’avocat de la famille parle d’un acte barbare. La mère de la jeune fille décédée met en garde contre le grand danger de rencontrer des inconnus sur les médias sociaux.

Emily: pas une jeune fille, mais un maître chanteur
Un adolescent de 16 ans dialogue sur Instagram avec Emily, une présumée jeune fille. Celle-ci lui fait des avances, puis demande une photo live ainsi que des photos et des vidéos de nu du jeune homme. La «souris» est prise au piège! Il se révèle qu’Emily n’est pas une jeune fille, mais un homme adulte, membre d’un groupe de maîtres chanteurs nigérians. «Emily» menace d’envoyer les photos de nu du jeune homme à sa famille et à ses amis, et réclame de l’argent. Cette forme de chantage s’appelle «sextortion». Selon un expert1, 18 jeunes en Amérique du nord se sont suicidés au cours de 18 derniers mois suite à des cas de «sextortion».

La police municipale de Zurich conseille de couper immédiatement les contacts avec l’auteur de chantage et de n’envoyer en aucun cas de l’argent. Dans une telle situation, le mieux est de faire des copies du fil de discussion et de déposer plainte auprès de la police.2

Stop à partir de 20h: limiter l’accès à Internet
Conseil de l’Association Initiative de protection: informez-vous sur ce genre d’incidents, maintenez le dialogue avec l’adolescent sous votre garde et contrôlez activement son accès aux médias sociaux.3

1 John Shehan du National Center for Missing and Exploited Children (NCMEC), USA
2 NZZ, 22.1.24
3 Voir aussi «Initiative de protection – Actualités» no 47, p. 2 et 3

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Le prévenu, de son propre aveu, aime à se satisfaire luimême en jouant le rôle d’un chien.

Le Tages Anzeiger a révélé que l’association de Suisse centrale «Sozialwerk.LGBT+» était un haut lieu de relations sexuelles entre dirigeants adultes et des jeunes, de comportements moralement indéfendables et d’abus de pouvoir. Le Ministère public de St-Gall examine l’éventualité de poursuites contre des infractions pénales. Une chose est sûre: les limites entre abus, éducation sexuelle et activités LGBT sont très floues.

Sachant que l’Organisation mondiale de la santé (OMS) répand sa propagande pour les droits sexuels dès la naissance, il n’est pas étonnant que l’on débatte actuellement «d’espaces de masturbation» dans les crèches. Dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, le Dr. Martin Voigt, spécialiste de l’enfance, a récemment évoqué cette éducation sexuelle «moderne» qui vise à placer délibérément les enfants dans des situations et des états émotionnels chargés (sexuellement). Les enfants, plongés dans des jeux de rôles, sont alors facilement manipulés. Tout ceci se déroule sous prétexte d’autodétermination sexuelle des enfants et des adolescents.

Mais le concept de protection mis en avant vise en fait à ôter le sentiment naturel de pudeur et peut être assimilé à un conditionnement pédagogique en vue d’abus sexuel, explique le Dr. Voigt. Cette affirmation ne tombe pas de nulle part: les présomptions d’abus sur des jeunes lors d’une rencontre LGBT le démontrent clairement.

«Mais le concept de protection mis en avant vise en fait à ôter le sentiment naturel de pudeur et peut être assimilé à un conditionnement pédagogique en vue d’abus sexuel.»

Les deux hommes prévenus sont un couple homosexuel. Avec l’aide de fonds publics, ils ont mis en place l’association «Sozialwerk.LGBT+» qui fait notamment de la publicité pour des livres comme «das Arschbuch» (le livre du cul), avec des instructions pour la pratique du sexe anal, ou «PetPlay», un ouvrage qui promet la satisfaction aux jeunes qui veulent se mettre dans le rôle d’un animal. Cette association anime également deux points de rencontre, l’un à Coire (GR) et l’autre à Buchs (SG). L’atmosphère qui y règne est décrite par diverses sources anonymes comme «chargée sexuellement». Logiquement, les rencontres qui s’y déroulent, ouvertes aux jeunes dès 13 ans, sont abondamment accompagnées de sex toys comme des attaches et des plugs anaux.

Dans ce contexte, il semble que des abus sexuels sur mineurs ont été commis par deux dirigeants adultes. L’un des prévenus répond aux accusations avec légèreté: «Les mineurs sont aussi en mesure de prendre des décisions en assumant leurs responsabilités. Et s’il se trouve que ces décisions sont erronées, eh bien c’est comme ça, cela fait partie de l’apprentissage». La boucle de l’éducation sexuelle «moderne» est bouclée. L’«éducation» précoce aboutissant à l’autodétermination sexuelle passe par des abus et des ingérences. Pour cet activiste LGBT accusé, ces faits font partie de l’apprentissage. Pas pour l’Association Initiative de protection!

Imaginez-vous cette scène: un enfant en âge préscolaire revient tout perturbé à la maison et, en sanglots, dit à ses parents qu’il ne veut plus retourner à l’école enfantine. « Que s’est-il passé », demandent les parents. «Aujourd’hui, une sage-femme est venue pour raconter des histoires d’enfants d’école enfantine nus avec des images», répond l’enfant. «Oh non… et après?», demandent les parents. «Après, on nous a montré encore plein d’autres choses dégoûtantes, mais je ne veux pas en parler, je ne veux juste plus retourner à l’école enfantine».

Le magazine spécialisé Obstetrica destiné aux sages-femmes a récemment publié, sous le titre «Une sage-femme instruit dans les écoles enfantines», un article effarant sur «l’éducation» des enfants en âge préscolaire dans les Grisons. L’auteur et sage-femme Ruth Niederreiter y décrit ses activités lors des visites dans ces établissements. Déjà dans le sous-titre de l’article, on postule en caractères gras que «les soucis concernant la sexualisation précoce sont infondés». S’excuser avant même le début d’une action, c’est prêter le flanc au dicton «qui s’excuse s’accuse».

La suite de cet article est un mélange toxique de sexualisation précoce, d’endoctrinement féministe et de propagande LGBT+. Mme Niederreiter commence son enseignement en décrivant diverses «configurations familiales». Pas difficile de comprendre son propos: on montre aux enfants une maison dans laquelle vivent des couples homosexuels et hétérosexuels, avec ou sans enfants. Résultat: la notion de famille est vidée de son sens et l’exception en matière de configuration familiale devient la norme.

Ensuite, il s’agit d’habiller des personnages en papier. Mme Niederreiter incite les enfants à vêtir la fillette en papier d’habits de garçon, et à faire porter une robe au garçon. Ce dernier est ensuite affublé d’une coiffure avec de longs cheveux abondants. C’est de la propagande transgenre la plus pure visant les enfants entre quatre et six ans.

Le comble, ce sont les exercices pratiques qui suivent. Conformément à la croyance toujours plus répandue que «l’éducation sexuelle» ne peut être inculquée que si quelque chose de sexuel l’accompagne, on joint le geste à la parole. Par exemple, on illumine les parties du corps des enfants avec une lampe de poche. Les enfants doivent ensuite dire s’ils aimeraient ou non qu’on touche la partie de leur corps illuminée. Bien entendu, les parties génitales et les fesses sont aussi illuminées en détail. La question de savoir si un enfant peut être touché à ces endroits reste ouverte.

Les exercices sexuels ôtent leur pudeur aux enfants. La normalisation de situations familiales incongrues les prive de leurs repères. Et la confusion des sexes leur vole leur identité. Sans pudeur, sans repères et sans identité, les êtres humains sont alors des proies faciles pour les abus de toutes sortes.

L’Association Initiative de protection a donc décidé d’agir. Lisez l’encadré ci-dessous pour en savoir plus.

LETTRE D‘AVERTISSEMENT AUX PARENTS GRISONS Il faut arrêter ce qui se passe actuellement dans les écoles enfantines! L’Association Initiative de protection a décidé d’agir en envoyant une lettre de mise en garde à plus de mille parents dans les Grisons. Ce courrier invite les parents concernés à faire ce qui suit:
  • L’éducation sexuelle est l’affaire des parents. En fait, les écoles enfantines ne sont pas un endroit approprié pour l’éducation sexuelle. Ce n’est pas l’âge approprié. Dites non! Enseigner la prévention des abus visant les enfants, c’est l’affaire de la police.
  • Prenez votre courage à deux mains et, si un tel cas se produit, protestez auprès de l’école enfantine ou de l’école primaire de votre enfant. Vous verrez que votre action produit des effets. Mettez-vous en réseau avec d’autres couples de parents. Racontez-nous votre histoire et dites-nous comment vous aider.
  • Racontez-nous votre histoire et dites-nous comment vous aider.

Andreas Gafner
conseiller national / BE

Dans mon dernier rapport de Berne, je traitais de l’exposition croissante de nos enfants au numérique, et je me demandais dans quelle mesure ce phénomène est dangereux. Le chercheur allemand Manfred Spitzer, spécialiste du cerveau, a répondu de manière relativement claire. Selon lui, les smartphones rendent nos enfants «malades, abrutis et dépendants», un constat dont tous les médias suisses, notamment Blick et 20Minutes, se sont fait l’écho ces dernières semaines. L’écrivain suisse Rolf Dobelli, par exemple, a réclamé l’interdiction des médias sociaux pour les moins de 16 ans, et les médias ont même posé la question de savoir si les smartphones devaient être bannis des classes d’écoles suisses.

Dans la présente édition, j’aimerais poursuivre la réflexion, à savoir en demandant si l’exposition précoce au numérique revient en définitive à la sexualisation précoce. C’est une question que je me suis souvent posée, vu les effarants chiffres récemment publiés par les autorités de poursuite pénale. Si, en 2012, seulement 83 adolescents ont été condamnés pour pornographie, en 2018 ce chiffre a grimpé à 419. En 2022, il était de 1024, dépassant ainsi pour la première fois la barre des mille condamnations. Et ce n’est probablement que la pointe de l’iceberg, car bien souvent, la diffusion de pornographie illégale ne fait même pas l’objet d’une dénonciation.

La police vaudoise, qui a décidé de lutter contre la sexualisation précoce dans les cours de récréation et les classes d’école, a récemment produit une vidéo en collaboration avec la Prévention suisse de la criminalité. «Hé, toi, je t’observe et je sais ce que tu as fait hier. Tu as regardé du porno, c’est ça? Tu penses que c’est ok? C’est pas ok.» C’est ainsi que débute cette vidée de trois minutes avertissant les enfants et les adolescents des dangers de la pornographie légale et illégale ainsi que du partage de photos comprenant de la nudité.

Dans la vidéo en question, une voix off met en garde le spectateur contre la consommation de pornographie légale par des personnes mineures. Selon le Code pénal suisse, le partage de telles vidéos par des moins de 16 ans est punissable. La vidéo vaudoise met aussi en garde contre les conséquences du sexting entre mineurs – le partage de photos ou de vidéos intimes –. Partager des images intimes de soi-même a pour conséquence possible que la police débarque «dans ton école, dans ta classe, à ta table» et «t’emmène». Et le clip vidéo continue: «N’oublie pas: je t’observe, jour et nuit. Car c’est moi.» La suite montre que l’homme barbu cachait en fait une femme censée jouer le rôle de la mère du jeune concerné et qui dit: «Je ne veux que ton bien, mon trésor.»

C’est vrai, cette vidéo se veut claire et franchement dramatique. Il n’a donc pas fallu attendre longtemps pour qu’une «experte des violences sexuelles et des consultations aux victimes» ne monte au créneau avec des critiques dans les médias, affirmant que cette vidéo «provoque la peur et pose de graves problèmes à différents niveaux». Mais à notre époque de TikTok, Snapchat et Instagram, où la durée de l’attention diminue sans cesse, comment atteindre les enfants et les jeunes? – À mon avis, en publiant de telles vidéos sur les réseaux sociaux. Dans le clip vidéo concerné, le discours est clair et carré: il faut savoir que la police de Zurich effectue déjà, à raison d’une ou deux fois par semaine, des descentes au domicile d’adolescents. Elle entre dans un appartement tôt le matin, fouille le domicile en présence des parents et des frères et sœurs pour chercher des pièces à conviction dans des affaires de pornographie illégale. Une expérience qu’on ne souhaite à aucun parent.

Dans cette affaire, je soumettrai une question au Conseil fédéral afin de savoir comment il entend lutter contre l’augmentation du nombre de délits de pornographie chez les personnes mineures.

Andreas Gafner
Conseiller national, Oberwil im Simmental (BE)

Ces dernières semaines, plusieurs parents révoltés`ont rapporté à l’Association Initiative de protection l’enseignement d’une «éducation exuelle» provocante dans les écoles de leurs enfants. Les critiques concernent surtout une association dénommée «Achtung Liebe» (attention amour). Des individus sans formation pédagogique expliquent à des écoliers des pratiques sexuelles «créatives», violant ainsi la pudeur de ces derniers.

L’Association «Achtung Liebe» est, selon ses propres informations, une organisation à but non lucratif ayant des antennes locales dans les universités de Bâle, Berne et Zurich. Tout étudiant de toute discipline et «motivé» peut collaborer à l’association. «Initiative de protection – actualité» a soumis l’approche d’«Achtung Liebe» au professeur et expert réputé Jakob Pastötter, président de la Société allemande de recherche scientifique en sexologie, afin d’obtenir son avis. Son verdict est absolument négatif.

Violation des limites personnelles
Le prof. Pastötter relève tout d’abord le fait que les enfants ne sont pas capables de discernement, n’ont pas assez de recul et sont contraints de subir ces ateliers sur le sexe sans pouvoir s’y opposer. Les enseignants sont exclus des classes et les parents ne sont pas ou très vaguement informés. On assure aux enfants qu’ils se trouveront dans un espace sécurisé d’où rien ne filtrera vers l’extérieur. Une fois la porte de la salle de classe fermée, ces «éducateurs sexuels» sans formation ont alors carte blanche. Sans mise en garde, ils exposent les enfants à un langage pornographique et à un jargon d’adolescents, et parlent de sujets très intimes ressentis comme étant agressifs et humiliants. Selon le prof. Pastötter, c’est une approche extrêmement douteuse du point de vue pédagogique et psychologique. C’est une violation grave des limites personnelles. Le développement et la maturité des écoliers au sein d’une classe ne sont pas homogènes. Mais on postule néanmoins une «normalité» et une homogénéité dans toute la classe.

Purement idéologique, non scientifique
«Achtung Liebe» inculque aux enfants la dangereuse éducation sexuelle dite «intégrale» ou «holistique» (CSE)1 de l’OMS et les prétendus «droits sexuels» de l’IPPF2.

Cette idéologie sexuelle est fondée sur l’expression libre du plaisir sexuel dès la naissance. Autrement dit, tous les enfants ont le droit d’être instruits concernant les actes sexuels avec eux-mêmes et avec autrui! Il faut accorder ce droit à tous les enfants et adolescents, sans exception. «Achtung Liebe» propage ouvertement «la formation sexuelle», la «priorité au plaisir», l’orientation «féministe» et les interventions de «personnes LGBTQIA+*». Impossible d’être plus à fond dans l’idéologie! Mais: nulle trace d’amour véritable, de responsabilité, de famille ou de fidélité.

«Achtung Liebe» prétend diffuser des «informations scientifiquement établies». Selon le prof. Jakob Pastötter, cette association se pare d’un vernis scientifique illusoire et infondé servant uniquement les visées de ces idéologues. Les termes «éducation sexuelle» et «holistique» reflètent leur «délire d’accomplissement, mégalomanie, tyrannie absolue et manipulation psychologique». Faute d’études corroborant leurs affirmations, il est impossible d’étayer ces formes d’éducation sexuelle par la science. Il n’existe strictement aucune étude de longue durée à ce sujet.

Le prof. Pastötter rejette catégoriquement que «des adultes non qualifiés puissent bénéficier d’un passe-droit et se présenter face à des enfants et des adolescents pour les instruire concernant les choses les plus intimes qui soient et pour orienter cette intimité par la coercition dans une direction particulière». Si l’on examine les affirmations de ces éducateurs sexuels sous un «angle analytique», on est «choqué par l’aspect non scientifique de cette prétendue science» qui, selon le prof. Pastötter, n’est que de la «poudre aux yeux».

l est important de présenter les faits véritables en fonction de l’âge, mais «allumer un feu d’artifice avec pour seul but l’imposition d’une idéologie est, au mieux, un non-sens, et au pire, l’acte d’un pyromane à l’égard des individus concernés et de l’ensemble de la société», affirme le prof. Pastötter. Ce n’est sans raison que la sexualité a toujours été encadrée par des normes et des prescriptions. Autrement, «elle se transforme en une sexualité prédatrice intéressée uniquement par l’autosatisfaction».

«Sans mise en garde, ils exposent les enfants à un langage pornographique et à un jargon d’adolescents, et parlent de sujets très intimes ressentis comme étant agressifs et humiliants»

Pourquoi nous, parents, permettons-nous cela?
La question se pose à nouveau: «Pourquoi, en tant que société, permettons-nous que des individus animés de motivations extrêmement douteuses et sans connaissances fondamentales sur la sexualité aient accès à des classes d’école» et soient même payés pour présenter «leurs délires»? Certes, leurs élucubrations remplissent les heures d’enseignement, mais «sont dépourvues de toute légitimation scientifique». Et le prof. Pastötter de conclure qu’une telle attitude n’est autre que du mépris pour l’humanité.

Hiver 2024: Comment un père et sa fille de 13 ans ont vécu un atelier de sexualité teinté d’idéologie agressive animé par «Achtung Liebe»:

Weltwoche no 06.24, page 24
www.schutzinitiative.ch/verein-achtung-liebe/

1 CSE: Comprehensive Sexuality Education
3 IPPF: International Planned Parenthood Federation